« Il n'y a pas de manifestation physique d'un mot de passe, contrairement à un échantillon d'écriture manuscrite, une prise de sang ou une voix exemplaire. Comme un mot de passe est nécessairement mémorisé, on ne peut pas révéler un mot de passe sans révéler le contenu de son esprit. En effet, un mot de passe pour un ordinateur est, de par sa nature, intentionnellement personnalisé et si unique qu'il permet d'atteindre l'objectif pour lequel il a été conçu, à savoir préserver la confidentialité des informations qu'il contient et les protéger de la divulgation ». « Par conséquent, nous estimons que le fait d'obliger l'appelant à révéler un mot de passe à un ordinateur est un témoignage de nature testimoniale ».
Les USA avancent dans le bon sens sur ce point : la protection du droit de ne pas témoigner contre soi-même.
Certes c'est horrible que toute l'histoire protège un pédophile mais il faut bien comprendre que tolérer une simple et bénigne exception serait le début de l'obligation à témoigner contre soi-même. C'est comme la peine de mort si vous préférez, même s'il y a un risque infime de tuer un innocent, c'est purement et simplement trop grave pour la garder. Là c'est pareil, même s'il y a une chance infime qu'une dictature renverse le principe de la charge de la preuve, c'est trop grave pour tenter quoi que ce soit.
P.S : aux trois juges qui ont voté pour la divulgation du mot de passe, je vous haie sans même vous connaître.