L'interview est bien menée. #Thinkerview
Mais je suis déçu par le discours ambigü de Coralie Delaume, qui préfère "mettre la pression" sur l'Allemagne pour l'obliger in fine à sortir de l'UE, plutôt que de militer pour la sortie de l'UE de la France. Elle rejoint les chimères de la France Insoumise (qui ne veut pas sortir de l'UE).
Bref. Elle entretient des flous artistiques de la même trempe que Jacques Sapir, et contribue donc à tromper les gens en les dirigeant vers des partis leurres.
Le Brexit est repoussé au 31 octobre 2019.
Pourtant, si les rebondissements et surprises donnent l’apparence d’une insondable complexité, le fond de l’histoire peut se résumer très simplement : les électeurs anglais se sont majoritairement exprimés pour sortir, mais une majorité de leurs députés était d’avis inverse. Et une partie de ceux-là ne rêvent que de remettre en cause le verdict populaire.
En tout cas, la priorité des chefs d’Etat et de gouvernement, comme de Bruxelles, a d’emblée été de tout faire pour « pourrir la vie » des Britanniques afin de dissuader d’autres peuples d’emprunter la même voie. Un peu comme quand un membre veut sortir de la secte : celle-ci n’hésite pas à employer tous les moyens pour le « punir » (menaces, chantage, attaques…) et dissuader ainsi d’autres velléités.
Ça donne vraiment des frissons d'entendre Ulrike Beate parler de la nécessité de "déconstruire les peuples" afin de rendre l'Union Européenne plus démocratique et républicaine. Et elle dit ça tout à fait naturellement.
L'idée européenne est un dogme dont il faut se libérer au plus vite.
Bruno Le Maire tient tellement à donner Alstom à Siemens, qu'il plaide pour un changement des règles de la concurrence dans l'UE. Ce n'est pas encore assez. Il faut aller encore plus loin.
Intermarché et E.Leclerc se sont entendus pour mettre en place un prix plancher pour l'achat du kilo de porc aux éleveurs. Bien mal leur a pris ! Bruxelles considère en effet qu'il s'agit d'une entente malhonnête qui lèse les pays tiers.
Autrement dit, Bruxelles considère que :
Bref. L'Union Européenne dans sa grande oeuvre.
Brexit or no Brexit ?
Les choix sont clairs :
Je ne l'aurais pas mieux dit.
Des milliers d'emplois supprimés, un carnage industriel, une perte de souveraineté stratégique. Telles sont les conséquences attendues de la fusion d'Alstom avec Siemens.
Le carnet de commande d’Alstom est plein et l’activité est pérenne. Rien ne justifie une telle décision qui soumettrait un peu plus notre appareil industriel à celui de l’Allemagne. La Chine n’est qu’un épouvantail pour mieux faire passer un énième renoncement de nos élites. Si on veut contrer la Chine, alors c’est un protectionnisme européen qu’il faut mettre en place, et ne pas accepter la loi de la jungle du libre-échange généralisé. Sur ce dossier, comme sur tant d’autres, le gouvernement fait fausse route.
Ah ah ah. Un protectionnisme européen. Elle est bien bonne. L'auteur n'est sans doute pas au fait de la raison d'être de l'Union Européenne, qui est d'abord et avant tout une union économique. Pour mettre en place du protectionnisme, il n'existe qu'une seule solution.
Sans parler de la vente des bijoux de famille par lesdites élites.
Tout droit sorti de la bouse fumante qu'est la Commission Européenne, un règlement prévoit d'obliger les hébergeurs à retirer un contenu jugé terroriste en une heure. Comme les petites structures n'auront absolument pas les moyens de payer des gens dédiés à cette tâche et avec un niveau de réactivité suffisant, elles devront alors sous-traiter la modération de leurs contenus par des entreprises qui, elles, ont les ressources adéquates.
Google, Amazon, Microsoft, Twitter et autres géants de l'internet, se verront remis les clefs de la censure à travers le web. On arrivera alors à un système où seuls les contenus explicitement autorisés seront conservés. L'auto-censure n'est pas loin non plus.
J'aime bien la quadrature pour leur travail de veille juridique en général. Par contre, leur naïveté concernant la possibilité que l'Union Européenne change dans le bon sens m'exaspère au plus haut point. En particulier, Jérémie Zimmermann qui martèle que le Parlement Européen n'a aucun pouvoir, que c'est la Commission Européenne qui est à l'origine des lois, que les lobbies font la loi (littéralement), tout en rejetant absolument une sortie de l'UE est simplement hallucinant.
Un point de vue intéressant.
Quand la France aura décidé de sortir de l'Union Européenne, il est peu probable que les autres pays s'y opposent.
Cependant ce sont les instances de l'UE qui risquent probablement de faire tout ce qu'elles peuvent en mettant tous ses affidés à contribution pour empêcher que la France sorte de l'Union Européenne. L'UE n'a aucun intérêt à ce que les négociations de sortie se passent bien. Au contraire, les partisans de l'intégration supra-nationale et du transfert des souveraineté vers l'UE feront tout pour empêcher les sorties concertées.
L'auteur évoque notamment l'UPR en parlant d'un "Frexit heureux par la magie du droit". Le calvaire des négociations du Brexit est un exemple de la mauvaise foi de l'UE et de son manque de volonté d'aboutir à un consensus acceptable pour les deux parties.
Cependant, outre la solution juridique, il n'est fait mention d'aucune alternative. On pourrait, par exemple, sortir du jour au lendemain sans demander l'avis de personne. Les négociations relatives aux traités passés dans le cadre de l'UE se feraient alors de façon bilatérales ou multilatérales avec les Etats concernés, au cas par cas.
A l'heure actuelle, le seul parti politique en France qui propose le frexit est l'UPR (alors que tous les autres proposent de "changer l'europe", ce qui est impossible). La solution de l'article 50 n'est peut-être pas la meilleure, et l'UPR n'est pas parfait à 100%. Mais vu la difficulté qu'à l'UPR à se faire entendre et à passer dans les média en proposant une solution juridique, je mets au défi quiconque de proposer une sortie dure (sans négociation) et de rassembler autant de gens.
Le principal étant, à mon avis, que la sortie de l'Union Européenne (d'une façon ou d'une autre) fasse son chemin dans les esprits et parvienne à convaincre le plus grand nombre de son absolue nécessité.
Il serait question de la mise en place d'une exemption de taxes pour les PME sur le droit d'auteur. Mais les ayants droit s'y opposent. Ils craignent que des grosses plateformes s'engouffrent dans la brèche et "éclatent" leur activité en de multiples structures.
Voici le commentaire d'un internaute qui replace les choses comme il faut :
craignant un scénario « [d]’éclatement des plateformes en petites structures capables d’optimiser la distribution des contenus protégés ».Ca existe déjà. Ca s'appelle la presse régionale (ou pas d'ailleurs) et ça consiste à paraphraser la dépêche AFP pour s'approprier et monétiser le contenu. En France, la pratique est connue sous le nom de journalisme. Ailleurs on appellerait ça du plagiat.
J'adore !
Bruno Le Maire est en colère contre la Commission Européenne. En effet, celle-ci émet des doutes quant au bien-fondé de la fusion Siemens-Alstom.
Certains pays (comme les Pays-Bas, le Danemark et d'autres) considèrent que la constitution d'un géant européen nuirait à la concurrence car il aurait de facto un quasi-monopole de production de trains, et nuirait à leurs propres entreprises nationales.
Mais pour Bruno Le Maire (le gentil toutou de Macron, lui-même tenu en laisse par la Commission Européenne et ses GOPE), il faut absolument faire cette fusion. Fusion qui laissera Siemens (entreprise allemande) ultra-majoritaire dans les prises de décisions du groupe, soit dit en passant. Les actionnaires d'Alstom ne seront pas non plus oubliés, car les actions ont presque doublé de valeur en deux ans.
Bref. Comme d'habitude, les grands baisés de l'histoire sont encore les salariés, qui sont en passe de connaître des plans de licenciements suite à cette fusion. Ainsi que la France, qui perd un fleuron industriel leader mondial dans son domaine.
On dépouille le pays de ses atouts, mais ça ne va pas encore assez vite. Il faut accélérer !
La traîtrise élevée au rang d'art ...
L'Allemagne revient à la charge en redemandant à la France de donner son siège permanent à l'ONU à l'Union Européenne. Quand l'Allemagne possédera toute l'Europe, elle aura réussi avec un petit délai et de façon subreptice, là où elle avait échouée avec Hitler par la force. Et tous ça avec l'aide active des traîtres qui sont aux commandes en France.
La France veut mettre en place une taxe européenne sur les GAFA (Google, Amazon ...), qui se monterait à 3% du chiffre d'affaires, et toucherait les entreprises réalisant un chiffre d'affaires mondial supérieur à 750 millions d'euros et un chiffre d'affaires européen supérieur à 50 millions d'euros.
cette taxe a été conçue pour les grandes entreprises très rentables, mais elle «aura un impact disproportionné sur les entreprises européennes» et qu’elle «priverait ces mêmes entreprises d'une source essentielle de capital à réinvestir dans leur croissance».
Ça ne choque personne que Le Maire parle d'une taxe européenne ? Européenne ! Une taxe qu'aucune représentation nationale n'aurait voté, et qui donc ne représenterait personne ? Je ne cherche pas à défendre les intérêts des GAFA (ils n'ont pas besoin de moi pour ça). Mais comment pourrais-je cautionner l'établissement d'un impôt qui n'a pas été voté par la représentation nationale ? Comment m'assurer que l'argent de cet impôt va être utilisé à bon escient ?
Cette taxe ne passera jamais car :
Un pays va tirer (encore) son épingle du jeu. Il s'agit du Royaume-Uni. En effet, étant donné son imminente sortie de l'Union Européenne, le Royaume-Uni n'a plus a subir les intérêts divergents des autres pays. Il va donc pouvoir mettre en place sa propre taxe sur les GAFA sans demander l'avis de personne, juste parce que cela sert ses intérêts nationaux.
Le deuxième effet kiss kool ? Cette taxe ne sera pas de 3% comme le souhaite la France au niveau européen, mais de 2%. Ce qui leur permettra de conserver les entreprises sur leur sol, et d'attirer les autres par la même occasion, même si la taxe européenne venait miraculeusement à passer.
Oui, être une nation souveraine, ça a des avantages tangibles. Le Royaume-Uni peut se réjouir se s'être libéré du carcan européen, et peut maintenant tirer avantage de l'impossibilité structurelle de changer l'Europe.
A bon entendeur.
L'Islande a fait une demande d'adhésion en 2009, et a retiré sa candidature avant qu'elle ne soit acceptée en 2015.
Bien joué les gars !
Où l'on apprend que l'euro est une côte mal taillée entre des monnaies fortes et des monnaies faibles. L'euro est trop bon marché pour l'économie allemande et trop cher pour l'économie italienne (et française, soit dit en passant !).
Le ministère des finances États-unien a récemment sorti un rapport disant que la Chine n'est pas un manipulateur de valeur. C'est à dire que la Chine ne manipule pas arbitrairement le taux de change externe de sa monnaie. Ce serait pourtant son droit le plus stricte si elle souhaitait le faire, étant donné le lien très étroit qui existe entre le cours d'une monnaie et les exportations. Mais ce serait considéré comme une très mauvaise chose par les ultra-libéraux États-uniens.
Cependant, la Chine a été placée sous observation en même temps que cinq autres pays : le Japon, la Corée du Sud, l'Inde, la Suisse et ... l'Allemagne ! En effet, grâce à l'euro pas cher, l'Allemagne détient le plus gros excédent commercial au monde (329 milliards d'euros), et en particulier 67 milliards d'euro d'excédent avec les Etats-Unis.
Et les Etats-Unis détestent l'idée qu'un pays leur vende plus qu'il n'achète. Donc il faut bien comprendre : l'Allemagne dégage des excédents tellement énormes, que la seule explication envisageable est qu'elle manipule le cours de sa monnaie. Ce qui est vrai d'une certaine façon, grâce au fait que structurellement, l'euro a une valeur située entre celle du Deutschemark et celle de la Lire. Il est donc moins cher que le Deutschemark et plus cher que la Lire.
Comment résoudre ce problème ?
Comme il est dit dans l'article, l'euro est sous-évalué de 11% pour l'Allemagne, et est surévalué de 9% pour l'Italie. En général, pour ajuster le cours d'une monnaie, la banque centrale du pays joue sur les taux d'intérêts ou intervient directement en changeant la valeur de la monnaie.
Mais dans le cas de l'euro :
Quoi qu'elle fasse, la BCE ne pourra contenter l'un des deux pays qu'en mécontentant l'autre.
De plus, quand on regarde la différence de taux entre les bons du trésor à 10 ans de l'Allemagne et de l'Italie, elle n'a fait qu'augmenter ces derniers mois. Alors que techniquement ce taux devrait être le même, étant donné que ces deux pays partagent la même monnaie. Mais le 10-ans italiens a un taux 3.3% plus élevé que l'allemand. Pourquoi ça ? Tous simplement parce que les banques facturent un risque de défaut, c'est à dire qu'elles facturent le risque que l'Italie ne paie pas ses dettes.
Pour savoir de quelle dette il s'agit, il faut se tourner vers le solde TRAGET2 de la balance des paiements courants au sein de la zone euro. Et actuellement, le plus gros créditeur est l'Allemagne, avec 912.4 milliards d'euros de crédit (vous avez bien lu). Vous devinez quel pays est le plus gros débiteur ? L'Italie, avec 389.1 milliards d'euros de débit.
Comme il a été rappelé par la BCE il y a quelques années, si un pays devait quitter la zone euro, il devrait s'acquitter de ses dettes TARGET2 en totalité. Dans le cas de l'Italie, on parle donc de régler une somme de 389.1 milliards d'euros, ce qui correspond à environ 20% de son PIB annuel.
Autant dire que ça n'arrivera jamais.
C'est pour cette raison que les banques appliquent un taux aux 10-ans italiens plus élevé que pour les allemands. Parce qu'elle intègrent la possibilité que l'Italie sorte de l'euro.
Les italiens (ceux qui ont un intérêt à le faire), transfèrent en masse leur argent soit en Allemagne (en prévision du fait que si l'euro explose, la Lire perdra entre 20 et 30%, le Deutschemark gagnera entre 10 et 15%) soit en Suisse italienne.D'ailleurs, rien qu'au cours du seul mois d'août de cette année, le solde TRAGET2 de l'Italie a augmenté de 21.4 milliards.
Les vices de constructions de l'UE apparaissent à nouveau comme insolubles :
L'auteur conclut en exhortant ses lecteurs à retirer leurs avoirs d'Italie au plus vite, avant que celle-ci sorte de l'euro, comme tous les indicateurs semblent le montrer un peu plus chaque jour.
En résumé, cet article est un condensé, certes assez technique, des analyses tenues par Asselineau depuis des années, au sujet de l'inévitable explosion de la zone euro, et du danger mortel à y rester. La France (et les gens qui y vivent) souffre tous les jours un peu plus de son appartenance à l'Union Européenne. Que doît-il se passer pour que les gens agissent ?
Ça fait bizarre de voir un tel article sur le Figaro, tant ce qui y figure va à contre-sens de la doxa dominante.
Je citerai simplement ce passage, mais je recommande l'article en entier :
le plus grand danger pour l'Union européenne n'est ni budgétaire, ni commercial. Le pire du point de vue européen serait que, malgré l'absence d'accord, l'économie britannique s'en sorte plutôt mieux que les économies restées dans le giron de l'Union.
Et voilà. Le droit de citation est officiellement enterré. Le simple fait de citer quelques mots accompagnés d'un lien vers un contenu peut vous amener à devoir payer des royalties à qui de droit.
Notre cher président s'en réjoui :
Aujourd’hui se joue un combat fondamental pour le droit d’auteur : protéger la création et l’information, c’est assurer notre liberté et défendre notre modèle.
Mais eh ! Heureusement qu'on a l'Union Européenne ! Qu'est-ce qu'on deviendrait sans cette glorieuse institution qui distille la paix et l'harmonie ! Ça tombe bien, les élections européennes arrivent l'an prochain. Choisissons les artisans de notre bonheur pour les cinq prochaines années.
Je vous laisse, je vais aller vomir.
Il faut vraiment le voir pour le croire. Prochaine étape : si le Brexit se produit, le monstre du Loch Ness viendra vous bouffer pendant la nuit.
Morceaux choisi :
En réalité, sur de nombreux points, la politique économique portugaise prend le contre-pied total de celle qui est recommandée par Bruxelles et appliquée par Berlin ou Paris depuis plusieurs années. Le budget 2018 du Portugal prévoit ainsi une hausse des pensions de retraite, un programme de valorisation de la fonction publique ou encore, bien loin de la théorie du ruissellement, une diminution d'impôts pour les classes moyennes. Tandis que Bruxelles théorise et impose une doctrine de rigueur reposant notamment sur la baisse des salaires et la réduction drastique des dépenses sociales, le Portugal semble ainsi contredire toutes les leçons européennes en matière économique.
Paradoxe très européen : les deux défenseurs les plus zélés de la doctrine économique de Bruxelles, Berlin et Paris, sont loin d'être les mieux placés pour indiquer la voie. Avec une croissance qui ralentit, une consommation en baisse et des investissements moindres au premier trimestre 2018, la France et l'Allemagne pourraient se montrer moins sûres d'elles. Et pourtant, le modèle allemand jouit toujours d'une publicité exceptionnelle partout en Europe et Emmanuel Macron envisage plus que jamais de prendre le leadership d'une UE 2.0.
C'est sûrement un coup des russes là aussi pour saper les fondements de l'Union Européenne.
Dernières nouvelles du Brexit : Dominic Raab, le nouveau ministre du Brexit (suite à la démission de David Davis) fait enfin valoir la position forte de la Grande-Bretagne dans les négociations de sortie, en menaçant l'UE de ne pas payer les 40 milliards d'euros qu'elle doit si un accord commercial n'est pas trouvé avant la date limite.
Cette somme est due par la Grande-Bretagne à l'UE du fait de son statut de contributeur net au budget européen. Elle aurait dû le payer de toute façon si elle était restée dans l'UE. Il ne s'agit donc en aucun cas d'une punition de l'UE envers l'UK, mais bien au contraire d'un moyen de pression de l'UK sur l'UE.