Je discutais du droit à la prise de parole publique des enseignants avec une proviseure de lycée il y a deux-trois mois. Celle-ci me disait qu'il était inconcevable qu'un prof puisse s'exprimer librement même en dehors de ses cours, sur des sujets politiques. Je fus profondément choquée puis je me suis rappelée cette citation :
L'école sera l'antichambre de la caserne.
Jules Ferry
Alors je me suis dite qu'elle tenait parfaitement son rôle de gardienne du pouvoir en place. Salaire élevé, capacité à accumuler les pouvoirs au sein de son établissement (législatif, judiciaire et exécutif), bref qu'elle a du sans même s'en apercevoir, subir un conditionnement.
Et arrive cet Article 1 : les enseignants n'ont plus le droit de critiquer ni leur hiérarchie, ni l'état.
En d'autres termes, ils viennent de perdent intégralement leur liberté d'expression (même après qu'ils n'exercent plus ? Je n'ai pas vérifié jusqu'où porte cet article mais l'obligation de réserve peut perdurer jusqu'à la mort).
Ce qui fait d'eux dans notre société quelque chose de particulier, mais pas des citoyens puisqu'ils ne disposent plus d'une liberté fondamentale.